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Yannick Dacheville et la pêche en mer
Yannick Dacheville et la pêche en mer

La pêche est une activité marine qui permet de capturer des animaux aquatiques comme les poissons, les crustacés, les céphalopodes ou d’autres encore dans leur milieu : océan, mer, lacs, etc.

Elle est autant considérée comme un loisir que comme une profession. Les outils  tels que la canne à pêche, le fil, le moulinet, le leurre, le poisson nageur, la tresse ou le nylon etc. ainsi que les techniques sont utilisés en fonction de l’espèce recherchée, du milieu ou du bateau utilisé. Cette pratique est réglementée afin de protéger la biodiversité, l’environnement et les ressources halieutiques.

Les scientifiques alertent ainsi la population sur les dangers de la surpêche, c’est l’exploitation excessive des ressources aquatiques. Cette pratique peut entrainer une baisse du stock d’animaux marins dans le monde et la disparition de nombreuses espèces.

Plusieurs développements sont apportés à l’aquaculture, des méthodes plus durables avec l’utilisation de matériels écologiques. 48 millions de pêcheurs fournissent des emplois directs et indirects à plus de 300 millions de personnes, selon des statistiques sortis en 2005 par le FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’Agriculture).

Cette activité est devenue un sport à part entière bénéficiant de nombreux licenciés, qui apprennent les techniques avant de se lancer, car les comportements, les environnements et les habitudes des poissons changent. Nul besoin d’être un sportif accompli pour pratiquer ce sport, il est accessible à tous. La population ne l’utilise plus seulement pour se nourrir, mais également pour se divertir.

Elle permet aussi de comprendre et de communiquer avec la nature, d’observer le mode de vie des êtres vivants marins et de faire évoluer les techniques de cette activité qui est plus comme un précepte d’autonomie, de perfectionnement, d’épanouissement personnel, de patience et d’harmonie avec l’environnement.

Yannick Dacheville livre les résultats de ses différents reportages en parlant des différents types, des avantages et diverses lois sur cette activité.

Les différents types de pêche

Elle est réglementée par plusieurs noms, dont la pêche professionnelle, qui présente des méthodes artisanales et extensives et celles industrielles et intensives. Elles comprennent des métiers différents dont les novices, les matelots, les mécaniciens, etc. qui peuvent être dangereux selon les types et les zones géographiques, car plusieurs pathologies sont associées à l’exposition aux UV, à l’eau salée et à l’éthylisme, qui est un facteur de risque considérable. En effet, sur 600 personnes pratiquant ce travail et suivies médicalement, 50 % des alcooliques subissent un accident du travail, ce qui conduit à une invalidité permanente partielle (IPP), chez les non alcooliques le taux est de 20%.

Il parle en premier lieu de l’objectif alimentaire ou de subsistance qui représente une forme professionnelle, car elle est plus liée à l’autoconsommation (ce qui est pris n’est destiné ni à l’industrie agroalimentaire ni à l’exportation) sans toutefois exclure la commercialisation (elle peut être vendue à la population locale).

Elle est beaucoup pratiquée dans les pays du Sud et constitue la forme la plus répandue dans le monde et la plus durable pour l’environnement, les hommes, la faune et la flore sous-marine (la pêche aux crevettes est reconnue en 2013 comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité).

Un autre type est celui à l’explosif qui consiste à faire exploser une charge au milieu d'un endroit poissonneux avant de récolter les animaux aquatiques morts ou assommés. Elle endommage gravement l'écosystème, surtout les coraux et peut blesser ou faire fuir les mammifères marins.

La méthode artisanale se différencie de la pêche industrielle par rapport à la forme du navire, au tonnage de jauge brute, à la puissance motrice et aux outils utilisés (sans oublier la taille des embarcations). Elle est plus diversifiée et emploie de nombreuses personnes, dont 25 millions de personnes. Elle permet de nourrir 100 millions de familles composées en moyenne de 4 personnes, elle permet de nourrir 400 millions de personnes. Ce type de pêche apporte également un revenu aux familles par la commercialisation des produits, soit localement, soit par l'exportation.

Cette méthode requiert l’utilisation d’un bateau et d’un patron embarqué, c'est-à-dire qu’il est propriétaire et possède au moins 2 navires d'une longueur qui n’excède pas 24 mètres. Elle concerne ainsi les navires de petite et moyenne taille (6 à 24 mètres).

Il y a également la technique artisanale côtière avec les bateaux les plus petits (6 à 16 mètres) et 1 à 4 hommes à bord pour des marées courtes et la pêche artisanale hauturière (le bateau passe plus de 96 heures d’affilée en mer) avec des navires de 16 à 24 mètres et un équipage de 5 ou 6 hommes pour des marées plus longues.

Elle produit la principale quantité de ressources halieutiques disponibles sur le marché. Elle comprend la prise de poissons sauvages ou de poissons-fourrages (technique minotière), qui sont destinés à produire des farines et de l’huile pour nourrir les porcs et les volailles, mais aussi pour alimenter les animaux aquatiques piscivores. Le travail se fait au large, c’est une autre forme qui se pratique sur des chalutiers de 30 à 50 mètres avec des marées longues de 10 à 15 jours sur toutes les façades maritimes avec 10 à 25 hommes par bateau.

La grande pêche est également une forme qui se pratique en haute mer et peut durer plusieurs mois sur des bateaux de 110 mètres de long avec un équipage allant jusqu’à 60 hommes.

C’est une activité non commerciale, mais plutôt de loisir qui ne nécessite aucun permis.

Celle à la ligne récréative est un genre avec une ligne et un hameçon, avec ou sans canne avec remise à l'eau ou non des prises.

Celle sportive sous-marine ou chasse sous-marine (CSM) est un genre de sport nautique qui consiste à harponner sous l'eau certaines espèces marines (céphalopodes, crustacés, mollusques, échinodermes, etc.). Ce type d’activité nécessite une licence sportive et se pratique uniquement en apnée. Elle constitue une technique historique utilisée dans les lagunes languedociennes et sur le littoral. Il s’agit aujourd’hui d’un loisir ou d’un sport.

Différentes méthodes en bateau sont enregistrées dont celle à la palangrotte qui se pratique sur une embarcation au mouillage. Ce type comprend une ligne mère et 4 ou 5 hameçons avec au bout des brassoles espacés d’environ un mètre. Elle se pratique avec une canne courte ligne tenue à la main.

Les produits recherchés lors de cette méthode sont les girelles, les sarrans, les rascasses et les vieilles. Les appâts sont principalement des vers de mer (néréide, mouron, ver américain, etc.), des morceaux de poisson et des tronçons d’encornet.

La pêche à pied de cormoran que Yannick Dacheville aimerait expérimenter est une autre forme pratiquée le plus souvent en Chine sur le lac Erhai dans le Yunnan ou sur la rivière Li. Le cou du cormoran est ligaturé afin qu’il ne puisse pas avaler le poisson. Il suffit alors au pêcheur d'attirer à lui le cormoran et de se saisir de la capture. Cette méthode se fait uniquement à marrée basse et consiste à capturer des crustacés et des céphalopodes à la main ou avec des outils.

Les restrictions et les outils de pêche

La lutte contre la pêche illégale est très active partout dans le monde. Une ordonnance de 1669 de Colbert interdit celle des poissons en raison de nombreux dégâts causés. Elle défend « à toutes personnes de jeter dans les rivières aucune chaux, noix vomique, coque du levant, momie et autres drogues ou appâts sous peine de punition corporelle ».

Le ministère public peut poursuivre un délit de pêche commis dans un ruisseau après le coucher et avant le lever du soleil à l'aide de substances dangereuses pour l’organisme. La peine de punition corporelle de cette ordonnance est jugée incompatible en 1847, avec le droit pénal ordinaire de l’après Révolution. Les braconniers pris en flagrant délit doivent notamment payer de lourdes amendes.

Le roi, via l’ordonnance de Colbert, interdit cette activité en France, sauf celle pratiquée par des maitres-pêcheurs déclarés sur les fleuves et rivières navigables, afin de mettre fin à la surexploitation anarchique de la plupart des ressources marines et halieutiques.

Cette ordonnance restrictive interdit également à toute personne de pêcher sur toute rivière navigable et flottante, les dimanches et jours de fête sous peine de 40 livres d’amende. Ils sont priés d’apporter tous les samedis et veilles de fêtes au logis du maitre de communauté tous leurs engins et harnois qui leur sont rendus le lendemain du dimanche ou de la fête, sous peine de 50 livres d'amende et d'interdiction de cette activité pendant un an.

L'article 5 défend donc de le faire de nuit, ainsi que d’autres articles visant à protéger les ressources halieutiques en interdisant la pêche au moment où la truite abonde sur tous les autres poissons du 1er Février au 15 Mars et au moment où les autres espèces abondent du 1er Avril au 1er Juin. Les violateurs de cette ordonnance sont soumis à l’époque à une amende de 20 livres et d’un mois de prison pour la première fois, puis 2 mois de prison pour récidive et d’un bannissement de la maitrise pendant 5 ans pour une troisième tentative.

L'article 18 de l'ordonnance donne des directives concernant celle en forêt. Il « défend à tout particulier de pêcher à la ligne, à la main ou au manier dans des rivières, des étangs, des marais ou des pêcheries communes sous peine de 30 livres d'amende et d’un mois de prison la première fois, puis de 100 livres d'amende avec bannissement pour récidive ».

L’article 14 de l’ordonnance fait « inhibition à tout marinier, contremaître, gouverneur, et autres compagnons de rivière qui conduisent leurs nefs, bateaux, nacelles ou toute autre forme d’embarcation, de n’avoir aucun engin pour pratiquer cette activité, soit de ceux permis ou de ceux défendus tant par les anciennes ordonnances que par les présentes sous peine de 100 livres d'amende et de confiscation des engins ».

D’après les reportages de Yannick Dacheville, les pirates somaliens sont des pêcheurs qui sont nés de la décadence de l’Etat, ce qui a engendré une pratique sauvage avec des actes de violence. Les vrais travailleurs sont privés de moyens pour se nourrir et créent ainsi des associations de défense où certains rejoignent petit à petit, par manque de subsistance, les bandes de pirates qui rackettent les navires étrangers.

Le 17 mai 2011, une charte (charte d’engagements et d’objectifs pour une pêche de loisir éco-responsable, qui vise à lutter contre les ventes illégales de produits de la mer et qui permet d’assurer la conservation et l’exploitation durable des ressources halieutiques) est signée pour marquer les poissons, par ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale.

Les pêcheurs doivent exécuter ce marquage dès la capture, en veillant à ce que le marquage n'empêche pas la mesure de la taille du poisson. Le non-respect du marquage expose à des sanctions.

Le braconnage est également poursuivi pour travail illégal ou marchandage et pour le non-respect de la réglementation sur les conditions d’exercice de ce loisir.

L’achat de produits provenant de navires ou embarcations non titulaires d’un rôle d’équipage de pêche ou à pied pratiquée à titre non professionnel est aussi illégal et est amendé d’une somme équivaut à 22 500 euros.

De multiples outils permettent à ceux qui l’exercent de parfaire leurs différents types de pêche choisis, dont les outils actifs et ceux passifs.

Les outils actifs sont des appareils traînants comme des chaluts de fond ou des chaluts pélagiques. Ils ont faits avec du filet en forme de poche où les animaux viennent se mettre. Ils permettent aussi d’encercler les poissons pélagiques tels que la senne tournante non coulissante et la senne tournante coulissante.

Les outils passifs sont des outils verticaux où se coincent les captures, comme des filets maillants ou des trémails. Ils comprennent un fil avec un hameçon accroché et un appât. Deux types de palangres se sont distingués, dont les palangres de fond des palangres flottantes. Ils constituent également des pièges, tels que des nasses et des casiers.

Les avantages de la pêche en mer

De multiples avantages ressortent de cette activité pratiquée en mer. Elle permet de tisser des liens (de ses rapprocher les uns des autres) loin des animations quotidiennes. Elle permet de se retrouver, de partager des moments agréables et de se recentrer sur certaines choses importantes de la vie.

Yannick Dacheville explique qu’elle permet d’apprécier l’environnement (plein air, contact avec des éléments naturels, etc.) et de réduire le stress.

Les 5 sens sont en alerte pendant la pratique de cette activité (surveillance des faunes marines, odeurs, guet du moindre bruit, etc.

L’apprentissage de cette activité permet d'accroître la concentration chez l'enfant et favorise la transmission de valeurs éducatives, telles que la préservation de l’environnement et le respect des règles concernant cette activité.

Elle permet d’aérer l’esprit, de faire évoluer son savoir-être, de se ressourcer et d’apprendre la patience. Elle permet aussi de faire travailler les bras, les épaules et le dos (droit et musclé après des mois d’activité).

Cette pratique est également un moyen de séduction, car elle est synonyme d’inattendu et de spontanéité. 1/3 des personnes interrogées préfèrent un rendez-vous amoureux sur le thème de la pêche ou de la randonnée plutôt qu’un rendez-vous classique.

Les contrôles en mer

La surpêche et les mauvais traitements des poissons peuvent sévèrement dégrader l’environnement.

Le matériel de pêche varie d’un type à un autre, mais tous les vêtements pour sa pratique sont identiques, telles qu’une veste, un t-shirt, une salopette ou un pantalon avec des bottes et des cuissardes. La version sportive fait plutôt appel à l’utilisation d’une casquette ou d’un chapeau (couvre-chef).

Pour une pratique au bord du lac, ces éléments sont très importants, une canne, des appâts, un panier, un siège, etc.

Des réglementations (845 règlements et décisions communautaires) permettent de contrôler les pêcheurs, les bateaux, les matériels utilisés, etc. Elles varient selon les pays, les industries et entreprises et les eaux (territoriales ou internationales).

Le repos journalier, la durée maximale hebdomadaire de travail et le travail de nuit à bord d’un navire de pêche d’un Etat membre de l’UE sont réglementés, mais avec exception selon les études de Yannick Dacheville sur la voile. La moyenne de travail ne doit pas dépasser 48h sur une période de référence de 1 an. Le maximum d’heures de travail est de14 par période de 24h et 72h par période de 168h. Le nombre minimum d’heures de repos est supérieur ou égal à 10h quotidiennes et 77h hebdomadaires.

L’organisation du marché des produits de la mer et de l’aquaculture comprend 4 éléments, dont les normes de commercialisation des produits (qualité, emballage, etc.), les organisations de producteurs destinées à contribuer à la stabilisation des marchés, le soutien des prix fixant des minimas de prix de vente et des règlements relatifs au commerce avec les pays tiers.

Tous les pays disposent d'une réglementation particulière concernant la pêche en mer. L’Etat français délègue tous ses pouvoirs au ministère de l’Environnement et au ministère de l’agriculture et de la pêche.

Ces règlements sont relatifs aux permis de pêche, aux licences, aux autorisations, aux engins, aux fixations de mailles, à la liste des espèces protégées et des espèces indésirables.

Les professionnels de la mer se sont toujours auto-imposés une réglementation adaptée à chaque zone, via des GBP (Guide de bonnes pratiques) et à travers les organisations, comme les comités régionaux et locaux des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM et CLPMEM).

Les contrôles sont établis sous différentes formes selon les pays, mais ils luttent tous pour limiter le braconnage et la surpêche.

La convenance des lieux de pratique, des saisons, des tailles des prises, du lieu, de la profondeur et de la durée d'immersion de l'engin de pêche, du nombre et du type d'engin (filet, maillage, dispositifs auxiliaires, nombre de lignes et d'hameçons, etc.) sont du ressort des contrôleurs. Ils veillent à ce que les normes soient respectées.

Ils vérifient également le respect des TAC, du rejet des prises accessoires et des captures de poissons sous-dimensionnés, du journal de bord et du registre de production. Ils signalent toute infraction apparente (concurrence déloyale, etc.) et contribuent à améliorer la sécurité des pêcheurs.

Le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage (CROSS), basé en France, est chargé de surveiller les pêches françaises du monte entier par satellite. Plus de 1000 navires français de plus de 15 mètres sont ainsi suivis via Immarsat ou Argos pour vérifier leur vitesse, leur position et leur cap. Les données des bateaux sont communiquées à la marine de guerre lorsque les bateaux sont en zone à risque de piratage.

La France a été condamnée par la Cour Européenne de justice le 12 Juillet 2005 à payer 20 millions d’euros pour manquement grave aux dispositions de la PCP (Politique Commune des Pêches) avec l’obligation de payer 57 millions d’euros de façon semestrielle.

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